Blackline Marine (www.blacklinemarine.com) se niche au fond d‘une toute petite baie, Canoë Cove, à proximité immédiate du port des ferries qui desservent l’île de Vancouver depuis le continent.
L'un des nombreux ferries qui sillonnent les eaux intérieurs de la Colombie Britannique et de L'Amérique du Nord
Le site est absolument incroyable : un petit coin du Golf du Morbihan en un peu plus nordique, une petite marina avec tous les services que l’on peut espérer, un bon mouillage juste à l’entrée, un chantier au multiples compétences avec un patron super compréhensif, et enfin et surtout un mât Isomat 60 avec sa bôme, celui là même qui équipait notre pont jadis et qui n’attendait que nous, à bon prix. S’il y a une fée des marins, c’est ici qu’elle se trouve en ce moment même. Et elle est avec nous!
Une partie des infrastructures qui équipent la baie de Canoe Cove
Les hangars à bateau sont nombreux dans cette région
Macintosh (c'est le surnom que l'on donne à tous les phoques que l'on rencontre), gardien de notre mouillage.
En quelques heures notre situation se renverse totalement. Il faut vous préciser que pour nous le choix d’un mât d’occasion était la seule solution viable financièrement et que nous étions pratiquement décidés à passer l’hiver en Colombie Britannique si nécessaire. Brent nous annonce qu’il est en mesure de poser le mât dès début septembre. Nous réalisons alors que nous allons même pouvoir quitter la Colombie Britannique avant la mi-septembre comme prévu initialement, donc avant l’arrivée des dépressions automnales.
Les quelques jours qui ont suivi sont euphoriques et bien remplis. Nous quittons Vancouver le 26 août pour un marathon de plus de 10 jours, pendant lequel Brent et ses collaborateurs du chantier nous feront un excellent accueil, devançant même nos besoins. Un travail acharné mais dans la joie et la bonne humeur et tout le monde s’y est mis, même nos petits matelots !
Petit moment un peu stressant : la coupe du mât
On le bichonne car il est à nous !
Le 3 septembre notre Coccinelle retrouvait un mât.
Le 07 nous filions au moteur sur Anacortes. Le 08 nous nous rendions à Seattle en voiture pour récupérer quelques colis, voiles d’occasion et enrouleur de trinquette. Nous économisions ainsi quelques dollars et gagnions du temps de livraison. Le 09 à l’aube nous quittions le détroit Juan de Fuca qui permet depuis le large de rallier Seattle et Vancouver, avec une bonne fenêtre météo, et laissions toutes nos inquiétudes et notre culpabilité loin derrière dans notre sillage. Nous avons enfin rendu à notre Coccinelle ses ailes et sa liberté, moins de deux mois après notre démâtage. Nous avons largement limité les frais et nous sommes dans les temps.
Une affaire rondement bien menée !
Un grand grand merci à Lulu, toujours dispo et super réactif pour nous aider à effectuer nos paiements à l’étranger. Ainsi qu’à nos amis de Titeuf, pour l’ouverture d’une cellule psychologique et sa gestion intensive depuis ce mauvais jour. Et tous ceux qui par leurs mails d’encouragement nous ont soutenus. Parce que plus d’une fois nous nous sommes demandés comment nous allions bien pouvoir nous sortir de cette galère !
Nous garderons un excellent souvenir de notre séjour à Canoe Cove. Sans doute bien plus riche et intense que si nous étions venus en simples visiteurs. Nous y avons fait aussi la rencontre d’une sympathique famille francophone, grâce à laquelle nous avons renoué avec l’esprit de notre voyage.
Le mont Baker (côté américain), omniprésent dans le paysage
Et quelques jours de mer plus tard, nous arrivions à Eureka, en Californie.
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