vendredi 26 septembre 2014

De Prince Ruppert à Vancouver, ou la chevauchée ‘fantastique’ sur les routes bitumées de la Colombie Britannique.

Par Armelle.











A Ketchikan nous avions également fait connaissance avec un couple de marins Canadiens, à bord de leur voilier ‘Friday girl’. En apprenant nos malheurs, ils nous ont fait une  belle offre, ils nous ont proposé d’utiliser gratuitement leur ponton à Prince Rupert, le temps de leur absence. Nous profiterons ainsi des infrastructures d’un ponton privé et d’une bonne connexion Internet. Nous poursuivons nos recherches de mât mais nos ressources commencent à s’épuiser.
Le brouillard est présent chaque matin, la mi-août approche, et la route est encore longue. Il nous reste près de 600 milles à parcourir. Passé l’enchantement de la découverte de l’Alaska, nous devenons impatients. Il nous tarde maintenant de trouver un mât et un chantier. Sur les cartes la route nous semble encore interminable. Devant nous se dessinent plusieurs passages délicats (pour le transit desquels il nous faudra trouver une escorte), à l’ouvert du large, de la houle et du vent, sans compter le brouillard et le fait que nous n’avons plus de radar. Le plus difficile est encore devant nous, la motivation nous abandonne peu à peu. Et le temps nous presse.

Prince Ruppert

Peu à peu une idée germe dans la tête du Capitaine, elle suit son court, et après quelques discussions avec notre assureur pour trouver un accord, un matin ça y est, notre sauveur arrive : un camion !



Au matin du 18 août Coccinelle est hissée hors de l’eau et sanglée sur la remorque de ce gros camion américain, un monstre blanc souligné de chrome à bord duquel nous allons parcourir les 1500 km qui nous séparent encore de Vancouver, à travers les majestueux paysages de la Colombie Britannique. Escortés par trois cow-boys, notre Coccinelle fait un bond prodigieux à plus de 50 nœuds vers le sud. 


Les caribous n’ont qu’à bien se tenir ! 

Au terme de trois jours de voyage, nous pénétrons dans Vancouver. Immense, jeune, très moderne et très métissée, elle dénombre aussi de nombreux chantiers navals de plaisance. Un immense nouvel espoir qui s’offre à nous. 

Le centre ville de Vancouver


Les maisons flottantes sur les rivages de Fraiser River.

Pas une seconde à perdre, dès le lendemain de notre arrivée nous nous répartissons les tâches : le temps de s’équiper pour l’accès à Internet, Gilles entame de nouvelles recherches, par mail et en téléphonant ensuite, en contactant toutes les adresses trouvées dans l’annuaire. Quant à moi, je pars avec mon vélo arpenter les chantiers. Mais je reviens le cœur lourd avec seulement quelques contacts dans mon carnet mais la possibilité d’un mât aucune. Je retrouve Gilles sur le pont du bateau l’air ému et enfin apaisé. Il se tourne vers moi et me sourit. Un sourire qui libère un cri de victoire.
-        Nous partons demain à la première heure à Sidney, sur l’île de Vancouver. me dit-il, Nous avons rendez-vous avec Brent le patron de BlackLine Marine. 

Ca y est nous avons un mât et un chantier ! Gilles est convaincu que c’est le bon cette fois.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire