mercredi 17 octobre 2012

Flores, l’île aux trésors … naturels !














Par : Armelle.

Décidément Flores se mérite. Mais la récompense en vaut la peine…
La traversée un peu houleuse, avec des grains, des vents changeants et capricieux et de nouveau un problème de refroidissement du moteur, nous a laissés tous les deux nauséeux, Gilles le nez dans les durites et la turbine de la pompe à eau du moteur, et moi le mien au dessus de l’échappement à guetter la goutte d’eau salvatrice. Nous arrivons finalement en fin de journée du 31 août, devant un spectacle de falaises et de cascades, annihilant d’un seul coup tous les mauvais souvenirs de la route, et purifiant d’une bouffée d’air frais notre transit débordant.
Enfin Flores ! Après un mois et demi de voyage nous voici devant la première de nos destinations rêvées (avec presqu’un mois de retard sur notre programme). L’escale sera de courte durée, seulement une semaine, car le port est peu recommandé par forte houle d’Est et malheureusement, la fenêtre météo ne nous en accordera pas davantage. Déjà Nadine, nouvelle tempête tropicale, encore bien loin, fait écho jusqu’ici en envoyant une grosse et longue houle.
Cette semaine aura pourtant été riche en rencontres et découverte de paysages.
Nous aurons la chance de partager ‘la soupe du Saint Esprit’ avec les habitants de Lajes. Les florentins comme beaucoup d’açoriens vénèrent le culte du Saint Esprit, une confrérie qui s’est généralisée dans toutes les îles depuis le 16ème siècle. Ce repas partagé fait partie des nombreuses fêtes religieuses de ce culte. C’est une soupe faite à base de viande de bœuf et de pain, puis de viande grillée et enfin d’un gâteau brioché, accompagné bien entendu de vin ! Le tout organisé et financé par une famille qui souhaite remercier, de cette manière, le Saint Esprit. Les étrangers sont les bienvenus.
Nous ferons la connaissance d’Alain et Anita, un couple de français, anciens nomades des mers comme nous, tombés amoureux de cette île il y a bientôt 25 ans, et qui se sont construit un petit paradis, après de longues années de travail et d’obstination qui forceront notre admiration.
Enfin nous irons arpenter l’île (en voiture car n’oublions pas que nous voyageons avec deux p’tits boulets qui refusent de mettre un pied devant l’autre plus de 100 m !). Nous découvrirons les nombreux trésors naturels que renferme l’île pourtant si petite : des lacs de toutes les couleurs, des plaines verdoyantes, quadrillées de murets de pierres de lave, séparant des troupeaux de vaches ou des cultures, au pied de falaises desquelles s’échappent d’immenses et pléthoriques cascades. Une île renfermant autant de trésors que Sao Miguel mais sur une surface cinq fois moindre, sans touristes (nous étions début septembre), et sans les infrastructures qui en découlent. Flores semble encore peu touchée par la frénésie économique liée au tourisme. Sans doute est-elle encore épargnée par son éloignement. Ce côté ‘bout du monde’ ajoute encore à son charme. Car qui se donnera la peine de faire quelques milles de plus pour venir jusqu’ici se verra offrir en récompense un vrai bouquet de joyaux naturels. Eblouissant !
A ceux, terriens, qui voudraient en profiter nous conseillons une bonne adresse : chez Alain et Anita. Vous avez le choix entre deux maisons typiquement florentines, situées dans un des endroits les plus jolis de l’île (http://www.ferienhaus-flores.de/)
Nous quitterons Flores avec regret, sans même avoir eu le temps de visiter le cratère de Corvo, l’île voisine.
La houle étant déjà présente, celle-ci n’épargnera que l’estomac du capitaine qui restera tout seul sur le pont pendant que son équipage sera cloué dans les cabines. Mais son courage sera récompensé au petit matin  par le saut d’une baleine géante, spectacle tellement rare !

 Le port de Lajes, le seul de Flores

 Flores, vue sur Corvo

 Flores

 Flores

 Flores

Flores

 Flores

 les bords de route … verdoyant !

 Cascades de Flores

 lacs de Flores

 lacs de Flores

 portrait de famille

 jeu des filles pendant que les parents prennent l’apéro dans le cockpit

la traite des vaches (pour de faux !)

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