mardi 26 novembre 2013

Pitcairn, bis et repetita.

Dans un post précédent, nous vous avions raconté notre escale familiale à Pitcairn. Fin octobre, je suis retourné chercher des Pitcairnais dans leur île, pour les conduire à l’aérodrome de Mangaréva, avant de les ramener une semaine plus tard à Pitcairn.

Par : Gilles.



La proposition est arrivée en août, par un bateau de nos copains, une grosse unité de 21 mètres financé en partie par la mise à disposition ponctuelle du bateau auprès d’une agence de voyage basée en Californie. Il s’agit parfois de charter classique, mais le plus souvent d’expéditions lointaines, dans des coins improbables, isolés de tout. Ainsi quand nous étions arrivés à Pitcairn pour la première fois, en juin, ce bateau y avait chargé des centaines de kilo de matériel, ainsi que quelques ‘piafologues’ (expression empruntée à Isabelle Autissier), et qu’ils avaient ensuite déposés à Henderson, puis à Oéno. Ces deux îles, avec Ducie et Pitcairn, forment ce que l’on appelle l’Archipel de Pitcairn.
Il nous a donc été proposé un transport assez particulier, qui a consisté à se rendre à Pitcairn, y charger trois Pitcairnais pour les ramener à Mangaréva, où ils prendraient un avion pour se rendre à Papeete. Là-bas devait se tenir la première édition du festival Bounty Tahiti, qui vise à supporter la reconstruction de la célèbre Bounty, en vue d’une exploitation touristique sur Tahiti et ses îles. Il existait jusqu’à l’an dernier une réplique de la Bounty, nettement plus grande que l’originale (et qui avait servi de support notamment dans le film de 1963 avec Marlon Brando), mais qui a fait naufrage l’an dernier au large des côtes Nord Américaines de Virginie, engloutie par les vagues du cyclone Sandy.
Une semaine après les avoir déposés à l’aérodrome de Togegegie, qui dessert les Gambier, je devrais les ramener dans leur île perdue au milieu de l’Océan Pacifique sud, à 600 kilomètres des Gambier, à 2000 kilomètres de l’île de Pâques, et un peu plus encore de Tahiti. Pitcairn est desservie quatre fois par an par un cargo mixte qui vient de Nouvelle Zélande, à 3000 milles de là. En dehors de ces rotations, en cas de besoin, des voiliers le plus souvent sont affrétés. Dans le cas de notre voyage, les frais ont été pris en charge par le gouvernement de Pitcairn, via le gouvernement Britannique.

La belle équipe ! : Mike, Brenda, Meralda et Gilles


Aussi pléthore de cartons se sont-ils entassés sur le pont, puis dans un hangar à terre à Rikitéa.
A partir du moment où l’accord a été conclu, et même avant car il a fallu anticiper la préparation, nous avons passé en revue l’aspect général du bateau, avant d’entrer dans les détails de ces travaux qui, deux mois plus tard, allaient nous permettre de faire ce transport avec un bateau qui, à défaut d’offrir un très grand confort en termes de place, douches, etc., n’aurait rien à envier à qui que ce soit pour ce qui est de l’entretien ou la propreté. Parmi celles-ci, la capote faisait partie des grosses priorités, ses plastiques étaient complètement faïencés, j’ai donc ressorti la machine à coudre, les aiguilles et les ciseaux ; le sunbrella, tissu rouge nécessaire à la réfection, était présent à bord depuis plusieurs mois déjà, il ne manquait que la motivation : la capote a donc retrouvé une nouvelle jeunesse, elle est désormais plus jolie, étanche (si si…), et surtout elle présente bien. Mille et un petits travaux se sont donc succédés, de la couture encore sur l’easy bag (cette pièce de tissus rouge dans laquelle la grand-voile vient, sur la bôme, se ranger), et la grand-voile elle-même, dont les accrocs n’avaient pas été réparés depuis l’Océan Atlantique. Nous avons aussi fait quelques retouches de gel coat, des lattes de teck à recoller, sans parler de l’intérieur, avec notamment un récurage total et intégral des coffres, un nettoyage poussé de tous les coins et recoins, un traitement de toutes les boiseries, polishages des cuivres et des inox. Armelle a également passé des heures et des heures à raccommoder de nombreux tissus, rideaux, en raison de l’invasion de mites qu’il a fallu combattre par un traitement de grande ampleur…. Nous avons aussi investi dans trois parures de draps complètes, pour que l’impression de nos passagers soit la meilleure. Rien n’a été négligé !

 

Je m’en irai seul à l’aventure braver les eaux du Pacifique Sud pour me rendre à Pitcairn, un îlot Britannique infesté de descendants de mutins.
Quelques jours avant le départ pour Pitcairn, nous avons aussi ‘dégraissé le mammouth’, ou plutôt l’éléphant, tant il y a de choses à bord et qu’il fallait vider des cabines pour que les passagers se sentent chez eux. Aussi pléthore de cartons se sont-ils entassés sur le pont, puis dans un hangar à terre à Rikitéa, avec en vrac les béquilles du bateau et les roues de l’annexe, les tentes et les livres des filles, toutes ces affaires dont nous n’avons pas besoin pour naviguer et qui libèreraient poids et volumes. A l’occasion de ce premier voyage, Apolline, Camille et Armelle n’ont pas trouvé de location à terre. Il y avait bien les pensions qui accueillent des touristes, mais à 80 € la nuit, le bénéfice des transports aurait bien vite été englouti. Aussi deux bateaux copains se sont-ils proposés pour héberger les filles Ruffet à leur bord, pendant que leur marin de papa s’en irait seul à l’aventure braver les eaux du Pacifique Sud pour se rendre à Pitcairn, un îlot Britannique infesté de descendants de mutins, et pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit des mutinés de la Bounty ; en prendre quelques uns à bord, et les ramener sains et saufs à la civilisation, en évitant toute forme de mutinerie : avec des descendants de Fletcher Christian et de sa compagne Maimiti, mieux vaut se méfier !
Les conditions à l’aller se sont avérées royales, un peu de moteur au départ, une journée complète sous spi, un peu de près, et déjà, dans une belle lumière de petit matin, les contours de Pitcairn apparaissaient. Pour la deuxième fois consécutive, après notre escale du mois de juin, les Dieux de la Mer ont été favorables avec moi, et j’ai pu mouiller Coccinelle en sécurité et ainsi descendre à terre. Quel plaisir de retrouver ces têtes connues trois mois plus tôt, il faut dire qu’ils n’ont pas eu une seule visite de voilier depuis la nôtre. Seul le Claymore a fait une rotation avec la Nouvelle Zélande. Je refais un petit tour au musée, en profite pour faire quelques courses, et après un repas pris comme la dernière fois chez Carol et Jay Warren, leur fille Charlène et leur petite fille Torika, je me suis offert une petite balade sur les hauteurs de Pitcairn. Que cette île est belle sous le soleil, des chemins de terre rouge la sillonnent de part en part, et sont conçues essentiellement pour les quads. Mes pas me conduisent ainsi à ce que fut la station radio, qui avant l’avènement du satellite, représentait le seul lien de Pitcairn avec le monde extérieur.
J’avais donné rendez-vous à Jay ainsi qu’à mes passagers à 16h00, mais ma promenade a duré plus que prévu, le temps a filé et à ma décharge je n’avais pas pris l’heure avec moi. Le temps de récupérer le gros panier de légumes que m’avait préparé Carol, que déjà Charlène me déposait avec son quad sur le port. Jamais je n’avais vu autant de monde à Pitcairn ici sur le quai, j’ai évalué à une quarantaine le nombre de personnes présentes alors, venues saluer le départ de trois des leurs, partis à Tahiti y représenter leur île, dans un projet de reconstruction du bateau qui avait amené ici leurs ancêtres, 225 ans plus tôt. Sachant que l’île compte une cinquantaine d’habitants, c’est donc la quasi-totalité de Pitcairn qui était là pour nous ce jour-là. Et j’étais en retard…
Après avoir chargé leurs bagages et le matériel pour le salon, mais aussi des kilos et des kilos de tomates, quelques régimes de bananes, et mes passagers, j’ai commencé à balancer la bringuebale du guindeau manuel d’avant en arrière, puis d’arrière en avant, faisant ainsi remonter, lentement, au gré de mes mouvements lancinants, les 35 mètres de chaîne, qui durant ces quelques heures avaient assuré le lien entre notre ancre de 20 kilos et Coccinelle, qui a pu alors reprendre le chemin de Mangaréva.

 
 Au mouillage lors du voyage aller.

Mike a passé ce premier voyage à fond de cale, allongé sur l’une des couchettes du carré, coincé entre banquettes et toile anti rouli.
Meralda Warren est la sœur de Jay Warren, elle est artiste. Elle écrit, chante, joue de la guitare et du Hukulele. Surtout Meralda est l’une des dernières dépositaires du savoir faire ancestral de la fabrication du Tapa (www.maimiti.pn). En Polynésie ils ne sont plus que quelques uns, à part Meralda, on les trouve à Fatu Hiva, aux îles Marquises. Le tapa est issu de l’écorce de divers arbres, elle est décollée, lavée, rincée, séchée, travaillée, jusqu’à obtenir cette sorte d’étoffe qui servait à vêtir les anciens Polynésiens. Meralda transforme ses tapas en œuvres d’art, sur lesquelles elle pousse la perfection en fabriquant elle-même l’encre avec laquelle elle va dessiner. Elle vend ensuite ses œuvres sur différents salons, quand elle a l’occasion de s’y rendre, comme le salon Bounty Tahiti. Ou aux paquebots, qui sont de plus en plus nombreux à faire escale à Pitcairn chaque année.
Brenda Christian est née elle aussi à Pitcairn, même si elle a passé la moitié de sa vie en Angleterre, ou ailleurs dans le monde, là où l’a conduite sa carrière de militaire. Des deux femmes, Brenda est celle qui a les traits les plus métissés, avec de longs cheveux noirs ondulés, un teint hâlé. Descendante d’un mutiné Anglais et de sa compagne Tahitienne. Mike Lupton quant à lui est Anglais et est le mari de Brenda. Tous deux se sont connus en Angleterre, jusqu’à ce que Brenda lui dise :
-          Chéri, je t’emmène sur mon île…
Cela fait désormais 14 ans. Les quelques nœuds de vent portant du départ, associés aux 3 mètres de houle de sud, traversière donc, ne représentent assurément pas la meilleure entrée en matière pour une mise en jambe des estomacs : à peine avions nous quitté la protection de l’île que déjà Mike, malgré le patch derrière l’oreille et autres remèdes de cheval, remplissait la petite bassine blanche que désormais il n’allait plus quitter, pas un seul instant, tout au long de la traversée. Mike a passé ce premier voyage à fond de cale allongé sur l’une des couchettes du carré, coincé entre banquettes et toile anti rouli, et avec pour autre compagnon un rouleau de Sopalin, et une boîte de médicaments. Même pour aller au petit coin, il emmenait avec lui sa bassine, qu’il a fini par appeler ‘my friend’, mon amie ; car le moindre de ses déplacements déclanchait dans son estomac des rejets dont je vous épargnerai la description. Mike n’a mis le nez dehors, dans le cockpit, que lorsque Coccinelle a pénétré dans les eaux protégées du lagon des Gambier, deux jours et demi plus tard.
C’est donc en compagnie de Meralda et de Brenda que j’ai découvert ce que j’ai décrété être le plat national de Pitcairn : The Roll. Le roll, c’est un biscuit cuisiné à base de farine, d’huile, et d’autres ingrédients dont j’ai oublié le nom. La pâte est roulée à la main jusqu’à obtenir comme un gros spaghetti d’un diamètre de 15 mm environ, et qui va être cuite au four. Le roll se conserve des mois et des mois dans une boîte étanche. A longueur de journée, les Pitcairnais rongent donc le roll. Le roll, c’est convivial, c’est bon (moi j’aime), c’est nourrissant, et on peut discuter ou encore boire le thé tout en grignotant son rouleau de roll. Et puis, il faut l’avouer, pour les estomacs mal habitués aux mouvements de la mer, ils permettent de s’alimenter un tant soit peu. Au bout du compte, mes hôtes ne nous ont pas coûté bien cher en nourriture, quelques spaghettis, un plat de viande…
Après les affres de cette première nuit, la mer s’est calmée, et le vent s’est orienté comme il fallait, grand largue, j’ai pu alors envoyer le spi, pour le plus grand bonheur de mes passagères. Petite question. Avez-vous déjà navigué en compagnie de plusieurs femmes ? Prenez donc deux femmes, mettez-les sur un bateau, laissez-les à portée de voix l’une de l’autre et je peux vous garantir sans trop me tromper qu’elles commenceront à papoter alors qu’elles n’auront pas encore trempé leurs lèvres dans leur café du petit matin, et qu’elles ne cesseront de papoter qu’après la nuit tombée. Entre temps, seule une période de sommeil pourra interrompre ces dialogues. Je l’avais déjà expérimenté quand cinq ans plus tôt j’avais ramené Coccinelle (qui s’appelait Gentle Presence), avec Annette et Céline, entre Détroit, Michigan, et Québec. Elles ne se connaissaient pas quand elles sont montées à bord, à Détroit, mais rapidement leurs discussions sont montées en puissance, et elles avaient alors papoté, all days long… Il s’agirait là d’un trait essentiellement féminin.
Au petit matin du troisième jour, Coccinelle est venu s’amarrer le long du quai des goélettes de Rikitéa. Meralda, Brenda et Mike sont partis à la boulangerie, y chercher quelques baguettes. Ils en sont friands à Pitcairn, et quand vient le Claymore, quatre fois par an, les Pitcairnais passent commande en avance au mitron qui pétrit alors plus de pain. Les baguettes sont congelées, chargées sur le Claymore et ensuite livrées à Pitcairn. Les nouvelles vont vite sur les petites îles, et à peine avions-nous terminé notre petit déjeuner qu’une femme au volant de son gros 4x4 pick up se garait devant Coccinelle en nous apprenant qu’elle venait les chercher pour les conduire à sa pension, jusqu’au départ de l’avion. Personne n’avait pourtant été prévenu de notre arrivée, mais le tambour Mangarévien a fonctionné.
Fin du premier acte, les filles Ruffet sont revenues à bord, et la vie normale a repris son cours, une semaine durant.

 
 Arrivée à Pitcairn

De toutes façons, les fichiers météo ne donnaient aucune meilleure fenêtre avant une semaine.
Dix jours plus tard, Meralda, Brenda et Mike sont rentrés de Papeete. Les marins le savent bien, il existe trois sortes de vent : trop fort, pas assez fort, ou dans le mauvais sens. Parfois deux adjectifs peuvent se cumuler. Le retour vers Pitcairn allait donc se faire avec le vent dans le mauvais sens, sans l’ombre d’une ouverture, celle 
d’un bord de près qui pourrait s’avérer un peu plus favorable qu’un autre : non, ce vent là soufflerait exactement de là où je voulais ramener mes passagers, de Pitcairn. Attendre que les conditions s’améliorent ? Les vents dominants ici soufflent de ESE, c’est l’alizé, et à cette période de l’année, en l’absence de perturbations, il peut ainsi souffler des semaines et des semaines durant. De toutes façons, les fichiers météo ne donnaient aucune meilleure fenêtre avant leur fin de validité, c’est à dire une semaine. Après quelques dernières courses, ils ont donc embarqué, Coccinelle a quitté le quai, sous les au revoirs de Armelle, Apolline et Camille, j’ai envoyé la grand-voile, et tenté de mettre le cap vers Pitcairn. Il faut bien comprendre que quand le vent souffle ainsi exactement de la mauvaise direction, on peut faire route au moteur, contre le vent, à condition qu’il n’y ait pas trop de mer, pas trop de vent. Car sinon le bateau bute dans chaque vague, il n’avance plus, et des litres de gazole sont brûlés sans réel gain. L’autre solution, plus en adéquation avec un voilier, consiste à tirer des bords, les voiles bordées, le bateau bien gîté, en essayant de toujours parfaitement conserver un bateau bien réglé : trop toilé, il se plante dans les vagues, souffre, le gréement aussi, et dans de telles conditions, le risque d’une avarie n’est pas à négliger. A contrario, s’il est sous toilé, le bateau manque de puissance, ne remonte pas bien au vent, et le gain par rapport à la destination est forcément décevant. J’ai du d’autant plus faire attention que Coccinelle était pour ce retour particulièrement chargé : en plus du poids de mes hôtes, ils avaient avec eux bien sûr leurs bagages, mais aussi le reste du matériel qu’ils avaient emmené avec eux à Papeete, ainsi que diverses courses pour Pitcairn : en effet, lors de la précédente rotation du Claymore, le container contenant le lait a pris l’eau et il a été gâté. Mes nouveaux amis sont donc revenus avec des dizaines et des dizaines de boites de lait, plus une centaine de litres en liquide, des boites de jus de fruits, pour un poids total que j’ai estimé à une bonne demi tonne. Avec cet excès de poids, il m’a fallu également prendre garde à la fatigue du gréement dormant. Mieux préparé, Mike a finalement été moins malade qu’à l’aller, mais tous les quatre avons surtout somnolé au cours de ces presque 5 jours : et oui, ça n’est pas glorieux, 5 jours pour parcourir 300 milles en ligne droite, même si ces incessants virements de bord nous ont fait parcourir plus de 450 milles. C’est bien connu, le près, c’est deux fois le temps, trois fois la distance, et quatre fois la rogne ! Au matin du cinquième jour, nous sommes enfin arrivés, j’ai pu mouiller Coccinelle dans la Bounty’s bay, mais un peu trop proche des cailloux à mon goût, et avec ce petit vent qui portait à la côte, je n’ai pas osé laisser la Cox seule au mouillage pour descendre à terre. Une fois mes passagers débarqués, et après que Brenda eut bien failli finir à la baille, j’ai donc remonté l’ancre, salué mes amis de Pitcairn, et repris la route de Mangaréva, que j’ai atteint deux jours et 10 heures plus tard, soit deux fois moins de temps qu’à l’aller.

  Arrivée à Pitcairn

Quand vous lirez ces lignes, nous serons en route pour de nouvelles aventures, la redécouverte des îles Marquises, où nous devrions rester jusqu’à mi avril 2014.

3 commentaires:

  1. un petit coucou les coccinelles de la part de "Nanna" ou plutôt d'une moitié de Nanna, car pour cause d'urgence familiale j'ai dû rentrer en France pour trois mois et j'ai laissé Magnus se débrouiller tout seul aux Gambier. J'ai hâte de les retrouver... Bonne continuation et amitié

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  2. Meilleurs vœux à tout l'équipage pour cette nouvelle année
    doux zéphyr et mer belle pour continuer à nous faire rêver

    Biz
    Cathy et Vincent

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  3. Salut la famille Coccinelle, On vous souhaite une très belle année 2014 ! On vient de larguer les amarres et on se calle dans votre sillage, cap à l'ouest ! Peut être qu'on vous retrouvera un jour au détour d'un mouillage. A bientôt, bon vent ! Jérémie et Manue

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