Par : Armelle.
En cours de route nous décidons de nous arrêter à Angra Do Heroismo, un port peu recommandé par vents de sud, mais le dernier bulletin météo annonce finalement des vents, générés par Nadine, ne devant pas excéder…45 nœuds ! La ville est classée au patrimoine mondial de l’Unesco, ce serait dommage de ne pas s’y arrêter. Notre curiosité nous donne soudain un élan d’optimisme : on change de cap… nous ne serons pas déçus ! Dès son approche, la ville nous offre un beau tableau d’architecture colorée par ses bâtiments coloniaux, témoignant de son statut historique de capital des Açores. A condition de faire abstraction du bâtiment récemment construit sur la falaise qui borde la marina : incompréhensible et consternant.
Nous insistons pour avoir une place dans le fond du port. Chose faite, nous nous préparons pour le dernier acte de Nadine.
Nous resterons une petite semaine, arpentant les rues de la ville en contemplant ses bâtiments historiques.
Nous assisterons à une tourada. Une tradition populaire qui consiste au lâcher de taureau dans la rue. L’occasion pour les plus ‘braves’ de montrer aux autres leur ‘courage’ en venant titiller l’animal de près, pendant qu’une douzaine d’hommes se tiennent prêts à le maîtriser avec une corde, tant bien que mal. Le public (dont nous faisions partie) assiste au spectacle, retranché derrière les balustrades installées devant les maisons qui bordent la rue ; poussant des cris et agitant des parapluies pour essayer d’énerver davantage la bête. Le taureau n’est jamais agressé physiquement, mais après un voyage stressant dans une cage, il lui en faut peu pour démarrer au quart de tour. Les yeux fous, il bave jusqu’au sol et fonce tête baissée sur tout ce qui bouge.
Je demande naïvement à ma voisine s’il y a une règle du jeu : y a-t-il différentes équipes participantes ? Comment gagne-t-on des points ? En touchant les cornes ou la queue ? En immobilisant l’animal ? Non, non rien de tout cela. Mes questions paraissent incongrues. Participe qui veut bien se jeter dans l’arène (la rue), à ses risques et périls. Cette tradition remonte au temps où les açoriens ont repoussé les envahisseurs espagnols. Le spectacle est finalement assez drôle, quoique pour ma part je trouve la démonstration de courage assez grossière, puérile et cruelle. Comme manifestation populaire, je préfère les vide-greniers !
Au bout d’une semaine les vents étant favorables pour descendre sur Santa Maria, nous partons, finalement soulagés car la houle de secteur Sud entre dans le port et rend très inconfortable l’amarrage.
Arc en ciel vu d'Angra Do Heroïsmo
Angra Do Heroïsmo
Amarrage dans le fond de la marina d'Angra Do Heroïsmo
Tourada
Tourada
Tourada
Spectacle au première loge !
Le bain de doudou vache
la cabane aux oiseaux ! C'est papa qui l'a faite !
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